[INTERVIEW] ANTOINE VIGIER, CAPITAINE DE L’ÉQUIPE.

Les Sangliers Arvernes pour valider la montée en D1.

Antoine Vigier, capitaine des Sangliers Arvernes, ne sera pas sur la glace, ce samedi (20 h 30), pour la finale retour de Division 2 face à Annecy (une rencontre à suivre en direct vidéo sur notre site). Blessé, il sera toutefois aux premières loges pour suivre un match qui peut valider la montée en D1.

Les Sangliers Arvernes ne sont plus qu’à une victoire de la montée en Division 1. Vainqueurs (0-1) sur la glace d’Annecy lors de la demi-finale aller des play-offs de Division 2, les Clermontois peuvent boucler cette série lors du match retour, ce samedi (20 h 30), sur leur patinoire. Un match particulier pour lequel le public est invité à venir habillé en bleu et en orange, les couleurs des hockeyeurs des Sangliers Arvernes.

Auteurs d’une excellente saison régulière où ils ont terminé en tête de la poule Sud dont les quatre demi-finalistes sont issus, capables de hausser le niveau et de serrer le jeu lors des phases finales, les Auvergnats devront toutefois se passer de leur défenseur et capitaine, Antoine Vigier. Touché à la cheville et déjà forfait la semaine passée, ce dernier ne cache pas sa frustration de rater cette échéance, mais il ne sera pas loin de ses coéquipiers.

« C’est difficile, mais il faut accepter »

Votre blessure à la cheville ne vous permet pas de jouer cette demi-finale retour. Comment êtes-vous ?

« Pour des matchs avec autant d’enjeu, on essaye toujours de passer au-dessus de la douleur. Mais quand elle est aussi importante et qu’on n’est pas à 100 % de ses moyens, on ne peut pas pénaliser l’équipe sur certaines phases de jeu. C’est difficile, mais il faut l’accepter ».

Antoine Vigier (à gauche) est un cadre des Sangliers.

On peut dire que l’équipe réussit une excellente saison ?

« On réalise un beau parcours en effet. On était cinq équipes à peu près de même niveau, mais on a su tirer notre épingle du jeu pour terminer à la première place de la poule Sud. Depuis le début des play-offs, cela se déroule très bien. Au premier tour, on a sorti les Français Volants en deux matchs très sérieux avec deux blanchissages, sans encaisser de but donc. En quart de finale, on a écarté Morzine-Avoriaz en deux matchs aussi. On vient de gagner la demi-finale aller à Annecy, mais c’est une belle équipe ».

« Le travail défensif »

Vous aviez la meilleure défense en saison régulière et vous n’avez encaissé que trois buts en cinq matchs de phases finales. Comment jugez-vous la relation entre le gardien et la défense ?

« Quand une équipe ne prend pas de but ce n’est pas seulement grâce au gardien et aux défenseurs. On a aussi des attaquants qui font un très bon boulot. Le gardien et la défense réalisent une bonne saison, mais pour faire des blanchissages il faut une animation collective. Je préfère parler de travail défensif que de défense, car nos attaquants jouent leur rôle dans ce secteur ».

Que faut-il craindre le plus chez cette équipe d’Annecy ?

« Il n’y a pas un point en particulier sur lequel il faut se focaliser. Annecy est une équipe complète, expérimentée. Ce sont de bons joueurs et en plus ils ont beaucoup de vécu en Ligue Magnus. C’est d’abord à nous d’être assez intelligents et rigoureux pour continuer sur ce qui marche bien et ne pas tomber dans la facilité. La victoire à l’aller ne suffit pas ».

Le capitaine pense dans un premier temps à la montée bien sûr, mais le titre lui tient particulièrement à coeur.

Ce sera la quatrième confrontation de la saison face à Annecy. La surprise peut-elle exister ?

« Le système de jeu va rester identique, mais les play-offs sont une compétition plus physique, plus intense et cela change la physionomie du match. Ce qui peut bouger, ce sont aussi les effectifs quand certains joueurs sont absents et reviennent pour les play-offs. On l’a vu la semaine dernière chez eux, avec le retour des cadres qui étaient blessés et davantage de profondeur de banc ».

« Pas loin de mes coéquipiers »

Avec la possibilité de monter en cas de victoire ?

« Ce qui me fait avancer, c’est la conquête du titre de champion de France. La montée est la conséquence oui, mais notre but c’est le titre ».

Où serez-vous, ce samedi, à partir de 20 h 30 ?

« Je vais être à côté des joueurs et je vais peut-être même essayer d’être carrément sur le banc de temps en temps. Mes coéquipiers savent très bien ce qu’ils ont à faire, mais quand je vois des petites choses je ne peux pas m’empêcher de leur glisser un mot. C’est une période frustrante et pas évidente à vivre. Même si je ne suis pas loin, c’est une situation délicate et cela me touche un peu.

On aborde les matchs qui comptent le plus, ceux qui donnent encore plus envie de jouer. Plus il y a de l’enjeu, meilleur je suis et plus je prends de plaisir également. C’est exactement pour vivre de telles rencontres qu’on fait des sacrifices. Même si je ne suis pas vieux (Antoine Vigier a 31 ans NDLR), je sais aussi qu’il y en a plus derrière moi que devant ».

Jean-François Nunez / Source Sport-Auvergne.fr